Le département Agricultures & Transitions accompagne les établissements d’enseignement agricole sur des questions pédagogiques en lien avec l’agroécologie ou la durabilité. Pour ce faire, il participe à différents projets (listés ci-dessous) dont les axes principaux sont les suivants : les systèmes alimentaires, l’adaptation au changement climatique, la biodiversité et la réduction des produits phytosanitaires...
L’objectif final est d’outiller les jeunes à travers des formations afin qu’ils puissent agir en situation professionnelle et mieux appréhender les transitions. Le département intervient également dans le domaine de l’innovation pédagogique, dans le cadre de dispositifs ministériels ou directement auprès d’enseignants ou d’équipes enseignantes.
L’OFB (Office Français de la Biodiversité) et la DGER (Direction Générale de l’Enseignement et de la Recherche) représentée par Réso’Them ont décidé de réunir leurs forces afin de préparer les jeunes générations à se mobiliser et relever le défi du maintien de la Biodiversité.
Biodiv’Expé est ainsi un projet national qui consiste à accompagner sur 4 ans (2020 – 2024) un réseau de 7 établissements d’enseignement agricole publics et privés, métropolitains et ultramarins, à mettre en place un projet transversal sur la biodiversité, congruent avec le plan « Enseigner à produire autrement 2 ».
Les séminaires annuels sont des points d’étapes importants qui permettent aux équipes de mutualiser, échanger et capitaliser leurs actions. Les équipes sont accompagnées par les chargés de mission de la Bergerie nationale, de l’Institut Agro Dijon et de Réso’them, ainsi que par les agents régionaux et/ou départementaux de l’OFB. Les établissements se sont alliés à des partenaires territoriaux afin de connecter et faire rayonner leur projet sur le territoire.
Les systèmes de culture dont la production dépend du recours aux pesticides ont montré des limites (santé humaine, impact sur la biodiversité, résistance, dégradation des sols, perte d’autonomie décisionnelle des agriculteurs…). Cette thématique des produits phytosanitaires fait également remonter des questions d’ordre social et doit être pensée dans le cadre de contraintes réglementaires. Aujourd’hui, l’enjeu est de concevoir des systèmes de cultures économes en produits phytopharmaceutiques, qui soient innovants et performants. De par ses missions de formation, d’expérimentation, de démonstration, l’enseignement agricole a toute sa place dans cette démarche.
Le dispositif Ecophyto’TER (2020-2023) se situe dans la lignée de deux projets Ecophyto précédents : l’Action 16 (2009-2016) et EDUC’Ecophyto (2017-2019). Il s’inscrit dans le plan Ecophyto II+ et répond aux ambitions du plan EPA2 « enseigner à produire autrement pour les transitions et l’agroécologie ».
Les trois objectifs de ce projet sont de :
Les objectifs globaux du projet ResAB sont triples. Premièrement, répondre à la volonté du plan Ecophyto de diminuer l’usage des produits phytosanitaires pour améliorer la biodiversité, la qualité de l’eau et de l’air et la santé humaine en général. Ensuite, de mieux former les futurs agriculteurs et conseillers pour répondre aux enjeux sociaux, économiques et environnementaux mais également former à la reconception des systèmes de production répondant aux enjeux des territoires au travers des exploitations de l’enseignement agricole ; enfin, troisièmement, de continuer à développer l’agriculture biologique et assurer sa diffusion sur les territoires.
Dans le cadre du plan national Ecophyto, le projet Phyt’Abeilles vise à observer les abeilles sauvages dans les cultures des exploitations de l’enseignement agricole. Il cherche à estimer leur ressource alimentaire au niveau quantitatif et qualitatif en lien avec la problématique des pesticides.
L’Enseignement Agricole doublement engagé dans le Plan National de Recherche et Innovation (PNRI) « vers des solutions opérationnelles contre la jaunisse de la betterave sucrière »
Face aux problèmes de la jaunisse des betteraves sucrières et de l’arrêt des néonicotinoïdes, l’INRAE et l’ITB (institut technique de la betterave) ont été sollicités pour envisager rapidement des solutions alternatives. Sept établissements d’enseignement et de formations agricoles ont été mobilisés à la fois sur des aspects d’expérimentations techniques et de pratiques pédagogiques innovantes. C’est la Bergerie nationale (Christian Peltier) qui accompagne ce second volet, retour d’expérience en cours.
La méthode IDEA est un outil d’évaluation de la durabilité des systèmes d’exploitations agricoles permettant d’identifier des pistes d’amélioration vers plus de durabilité dans les démarches de transition agroécologique.
Depuis sa création, IDEA n’a cessé de se renouveler grâce au travail du conseil scientifique de la méthode, regroupant une quinzaine de chercheurs et d’ingénieurs, ainsi qu’aux très nombreux tests d’usage.
Entre 2017 et 2022, le CASDAR Action a eu pour objectif de réactualiser la méthode, en modernisant les indicateurs et en intégrant la grande majorité des systèmes de production nationaux.
La version 4 de la méthode regroupe 53 indicateurs de durabilité qui peuvent être lus selon une double approche :
Par les 3 dimensions du développement durables : agroécologique, socio-territoriale et économique ;
Par les 5 propriétés de la durabilité : la robustesse, l’ancrage territorial, la capacité productive et reproductive de biens et services, la responsabilité globale et l’autonomie.
Dans le cadre des plans Ecoantibio1 et 2, plusieurs études conduites auprès des exploitations des lycées agricoles ont permis de « photographier » l’usage des antibiotiques et des pratiques d’élevage.
Un premier projet en 2016 a permis de dresser un état des lieux dans les exploitations de l’enseignement agricole. Ce travail s’est poursuivi par la mise au point d’un outil d’analyse de l’utilisation des antibiotiques (Antib’Outil) et par l’étude, en 2021, des stratégies mises en place par les directeurs d’exploitations agricoles pour la réduction de l’utilisation des antibiotiques.
Fin 2022, la Bergerie nationale et Réso’them ont répondu à un appel à projet de la DGAL (Direction générale de l'Alimentation). La finalité de ce projet « Antib’EA » est d’analyser les trajectoires mises en place dans les exploitations de 8 lycées agricoles et diffuser les expériences dans l’utilisation raisonnée ou la non-utilisation des antibiotiques dans la gestion de la santé des animaux. Ces travaux donneront lieu à des ressources pédagogiques au service des enseignants afin de préparer les éleveurs de demain.