Le Domaine National de Rambouillet est un des derniers représentants des grands domaines royaux du XVIIIe siècle. Il reste un exemple unique dans l’utilisation partagée des espaces entre agriculture, chasse et agrément, en préservant la continuité historique de ses missions. La Bergerie nationale est située au centre de cet écrin de verdure à la biodiversité exceptionnelle.
Le Domaine National de Rambouillet rassemble aujourd’hui un patrimoine architectural comprenant son château, ses fabriques et ses jardins d’agrément préservés ; une ferme expérimentale tournée vers la formation et l’innovation depuis le temps des physiocrates ; ainsi qu’un patrimoine naturel riche d’une biodiversité singulière. Sur les 1 000 ha du Domaine national, plus de 800 ha sont clôturés et interdits au public, correspondant au Domaine des anciennes chasses présidentielles.
Ce Domaine de chasse est aujourd’hui géré par le Domaine national de Chambord. Une convention de partenariat lie ce dernier à la Bergerie nationale de Rambouillet pour la gestion biologique des terres agricoles, l’implantation des cultures ainsi que l’entretien durable d’une partie des parcelles et des bords de chemins pâturés par nos animaux.
Afin de préserver sa biodiversité faunistique et floristique tout à fait exceptionnelle, l’accueil du public sur l’ancien domaine des chasses est limité à l’utilisation de la calèche comme moyen de découverte.
C’est un territoire expérimental unique pour étudier la gestion partagée des espaces entre agriculture, exploitation forestière et chasse. Soucieuse de préserver ces éco-systèmes, l’exploitation agricole applique les principes de l'agroécologie : utilisation d’amendements naturels, tels que les fumiers transformés en compost, introduction de légumineuses dans les prairies pour permettre un apport naturel d’azote, mélanges prairiaux adaptés pour étouffer les « mauvaises herbes ». La rotation des cultures évite l’épuisement des sols et le la préservation des haies facilite le maintien des insectes « auxiliaires de cultures » jusqu’au cœur des parcelles.
Deux ans de travaux auront été nécessaires pour faire renaître ce patrimoine historique et naturel, ancien arboretum sous Louis XVI, Autour d’un parcours pieds nus sur le thème du paillage, diverses découvertes naturalistes sont proposées :
• Un cours d’eau et sa zone de phytoépuration,
• Des espaces cultivés d’essences locales, un jardin en agriculture biologique et en permaculture,
• Des installations et refuges pour développer la biodiversité animale,
• Des bois avec des arbres historiques pour expliquer leur impact environnemental,
• Un théâtre de verdure avec une programmation culturelle et artistique,
• Des œuvres artistiques disséminées ici et là pour éveiller la curiosité des promeneurs.